
J’ai continué mon chemin, toujours en empruntant les trains locaux (les moins chers, les plus lents), et me voilà dans la baie de Miyazu, où se trouve Amanohashidate, un bras de terre d’environ 3 kilomètres planté de 8000 pins, considéré comme l’une des trois vues les plus célèbres du Japon (avec celles de Matsushima et de Miyajima).
Les lieux très touristiques ne m’inspirent jamais beaucoup (Kyoto en a été l’une des rares exceptions) mais j’ai trouvé ce coin de terre planté d’orangers plutôt mignon.

Un soir, le vent se lève, et j’ai envie de marcher sur le bras de terre pour voir la mer. Les éléments se déchaînent dans la nuit transfigurée :
Amanohashidate — Opéra
Poème à découvrir dans mon recueil ! https://www.thebookedition.com/fr/l-invitation-au-voyage-le-japon-p-363257.html
Le lendemain, lorsque je me lève, en regardant par la baie vitrée,
il y avait tellement de neige qu’une petite promenade m’a inspiré le poème enfantin suivant :
Amanohashidate — Neige
Sous la dictée du vent, la neige écrit des mots
Qui au petit matin font un joli poème :
Quand gorgée de soleil elle inspire aux ruisseaux
Des rythmes enfantins et des chants de bohème ;
Quand d’un nuage éprise elle use ses pinceaux
Et fait d’un lavis blanc le son d’un blanc phonème ;
Quand tassée par le froid elle éclate en morceaux
Sous le glissement d’une… onomatopée même !
Ah oui ! Et j’ai aussi mangé l’un des meilleurs petit déj’ de ma vie…
