Kochi est une ville au sud de l’île de Shikoku. Durant ces trois jours, la météo était relativement mauvaise : en effet il pleuvait beaucoup. Le château est joli à voir mais comme j’en avais déjà fait plusieurs, je ne me suis pas attardé. Aux abords de ses murs, sous le ciel pluvieux, j’admirais les cerisiers en fleur. Je n’ai pas pris de photos à cause de la pluie ce jour-là.
J’ai fait quelques rencontres sympathiques dans la guesthouse où je logeais.

Au Japon, il est de tradition de se réunir autour d’un support de bois chauffé que recouvre une épaisse couverture (un kotatsu) afin de faire connaissance, de partager, etc. C’est un véritable centre de discussion dans les logements japonais. J’ai ainsi pu rencontrer une fille qui m’a fait (presque) perdre la tête 😅 ! (Haha je ne peux pas rentrer dans les détails !)

Le lendemain, je suis allé extérioriser une certaine forme de rage sur la plage de Katsurahama, à 15 kilomètres du centre-ville, en vélo sous la pluie 😈. Ce lieu interdit à la baignade est célèbre pour ses courants très forts et pour ses rochers. C’est à la rencontre de ces éléments déchaînés en résonance avec mon état psychologique que j’ai trouvé les mots propices me servant d’exutoire :
Kochi — Fille d’Okayama
Dis femme, sais-tu ce que cela fait à l’homme
De faire naître ainsi le désir dans son cœur
Et, d’un pas vague et soudain, de repartir comme
La mer qui se retire étouffant sa rumeur ?
Dis femme, sais-tu ce que cela fait à l’homme ?
As-tu jamais senti des vagues ces reflux
Pareils à l’esprit qui se tourmente et s’agite
Et qui cherche en tous sens ce qu’il ne comprend plus,
Ou n’a jamais compris du démon qui l’habite ?
As-tu jamais senti des vagues ces reflux ?
Vois-tu celui torturé par ce mal à l’âme,
Celui-ci plonger dans les flots non moins amers,
Et tenter sous les crocs et fouets de la lame
D’apaiser sa douleur dans la douleur des mers ?
Vois-tu celui torturé par ce mal à l’âme ?
L’entends-tu celui-là du haut de son rocher,
Qui, comme la mer immense qui se soulève,
Gonfle sa poitrine pour y venir chercher
Le cri ! le cri ! qui fait que sa pensée s’achève !
L’entends-tu celui-là du haut de son rocher !